Un visiteur discret mais au chant remarquable: l’ Accenteur mouchet

Souvent confondu au moineau domestique, ce passereau d’ une quinzaine de cm de long au manteau brun chaud marqué de noir, se différencie par son fin bec et par la couleur gris cendre de la tête et de la poitrine. Si les insectes, larves et petits invertébrés sont au menu de cet oiseau discret, il ne dédaignera pas en hiver, les miettes de cacahuètes et les graines trouvées au sol en-dessous des mangeoires et sous les feuilles qu’ il dégage habilement de son bec.

Si on le trouve dans les jardins présentant des buissons et des haies bien denses, son habitat préféré est la forêt de conifères ou les jeunes plantations d’ épicéas. Il est discret mais s’ il se sent en sécurité, on peut l’ observer relativement facilement, chercher sa nourriture au sol. Si son vol peut nous rappeler le rougegorge familier ou la fauvette, son plumage sombre et son déplacement furtif nous aideront à l’ identifier.

La meilleure saison pour l’ observer sera la période prénuptiale pendant laquelle vous pourrez apprécier son chant, perché au sommet d’ un buisson ou d’ une haie. Lors de la période d’ accouplement, les ébats du couple attireront votre attention par des vols et des poursuites bruyantes au sein des buissons. Le mâle peut être polygame. Le nid confortable et bien dissimulé dans un buisson, un arbuste dense ou un petit conifère, est situé à moins d’ 1,5 m du sol. Il se compose de brindilles agrémentées de mousse et de radicelles. La femelle y couvera de 3 à 6 oeufs bleu-turquoise pendant 13-14 jours. Le séjour au nid des oisillons durera de 10 à 14 jours et ils quitteront parfois le nid avant même de maîtriser le vol. Dans nos régions tempérées, le couple pourra mener à terme deux nichées par saison.

L’ Accenteur mouchet est un migrateur partiel. Les populations méridionales dont celles vivant dans nos régions, sont sédentaires contrairement à celles du Nord et de l’ Est qui iront passer la saison froide dans le Sud de l’ Europe, en Asie mineure, au Proche Orient et au Sud de la mer Caspienne. Certaines iront jusqu’ au Nord du continent africain. Il n’ est actuellement pas menacé et je vous souhaite de pouvoir l’ observer et l’ écouter chanter comme j’ ai la chance de pouvoir le faire à Obigies.

Réf.Bibliographiques:

«  Le guide ornitho  » aux Ed. Delachaux et Niestlé

Site https://www.oiseaux.net

 » Les oiseaux au jardin  » de B. Huc aux Ed. Ulmer

A bientôt pour d’ autres nouvelles et photos depuis un jardin d’ Obigies !

Patrick