Certaines plantes sauvages sont conseillées et introduites dans les jardins écologiques. Je voudrais vous présenter ici la Bourrache, une plante intéressante à plusieurs titres.

« L’ Herbier des Plantes sauvages » de P. et D. Vignes nous apprend que la bourrache ou » Borrago officinalis » est consommée dès la préhistoire. Cuites, les jeunes feuilles, riches en potassium et calcium, ont une saveur d’ épinard et entrent aujourd’hui dans la recette d’ omelettes, de chaussons salés ou de beignets. Crues, au goût de concombre, elles se mangent en salade et garnissent les tartines de fromage frais. Les corolles bleues étoilées, détachées des fleurs, décorent joliment certains plats: boule de riz créole, salade verte, canapés apéritifs et glaçons.

Mais cette bourrache, dite « des officines » c-à-d. des pharmacies et des herboristes, a connu des usages médicaux notamment par ses propriétés anti-inflammatoires. On la cultive de nos jours pour extraire des akènes une huile aux vertus cosmétiques, bonne pour la peau, les cheveux, les ongles. En infusion, la bourrache chasse le stress, apaise la toux, est diurétique et sudorifique.

Cette vigoureuse annuelle, généralement de couleur bleue, plus rarement blanche ou rose-mauve, rustique jusqu’à – 15° est une plante très mellifère et de très bonne compagnie pour nos légumes du potager. Une fois semée, on peut la retrouver la saison suivante dans des coins inattendus. En effet, il semble que les fourmis, très avides de ses graines, se chargent de leur dispersion.
Pour un usage régulier des jeunes feuilles et fleurs, il est conseillé d’en semer régulièrement.
Précaution: Si vous avez la peau sensible, il serait préférable d’utiliser des gants pour manipuler ses feuilles rêches.
A bientôt pour la découverte d’autres plantes dites » sauvages « .
Patrick depuis un jardin d’ Obigies