Afin de mettre en valeur les premières floraisons printanières des bulbes: jonquilles, tulipes, muscari, il était temps d’ achever les tailles des arbustes, des graminées, de nettoyer les parterres, d’ apporter le compost et répandre le BRF afin de maintenir l’ humidité du sol et limiter la croissance des adventices.
J’ ai procédé à la taille de l’ Hibiscus
la taille des Symphorines » Mother of Pearl »
A la taille des Perovskia » Blue Spire «
A la taille des dernières graminées
A la taille des vivaces , Aster, Nepeta x faassenii , Epimedium » pinnatum colchicum «
Je viens d’ achever la taille des fruitiers, pour illustrer cette taille,je vous renvoie à une note précédente. Il me reste à choisir les rameaux les plus vigoureux et mieux orientés du pommier » Reinette étoilée « sur lequel, mon ami pépiniériste Jean-Philippe Bonnet a greffé des rameaux de » Belle fleur « .
Les pourtours des arbres fruitiers ont été nettoyés et bientôt seront fleuris de capucines.
Il me reste à nous souhaiter des conditions météo plus favorables pour entamer les premières plantations au potager. Je vous souhaite un beau mois d’ avril, un peu moins humide et sans gelée sévère pour ne pas atteindre les bourgeons naissants des fruitiers.
A bientôt pour d’ autres nouvelles et photos depuis Obigies et merci de votre fidélité. N’ hésitez pas à réagir et à nous faire part de vos expériences et vos travaux au jardin.
Ayant constaté ces dernières années, une maigre voire une absence de fructification sur mon pommier » Reinette étoilée « malgré une vigueur remarquable, j’ ai demandé conseil à mon ami pépiniériste et entrepreneur de jardin, Jean-Philippe Bonnet qui m’ a proposé de pratiquer un greffage d’ une autre variété de pomme: la Belle-Fleur de France. Il s’ agit d’ une variété très ancienne cultivée en haute-tige largement diffusée en région Nord-Pas de Calais et en Wallonie. Pomme de gros calibre, de bonne qualité gustative pour plusieurs usages: pommes de table, jus et cuisson.
Profitant des pluies abondantes de ce mois de juin, les massifs de vivaces et de graminées se sont étoffées et le jardin retrouve ses volumes et ses couleurs. Je vous propose de suivre mes pas et de le découvrir sous des lumières parfois différentes.
Le proverbe nous dit : » Taille tôt, taille tard mais rien ne vaut la taille de mars ». Le mois de mars est propice à la taille en général et avec les températures particulièrement basses ces dernières semaines,, le travail s’ est achevé un peu plus tard que les années précédentes. Je parle ici de la taille des arbres fruitiers ( fruits à pépins: pommiers, poiriers ), les arbres fruitiers à noyaux ( cerisiers, pruniers, pêchers ) sont taillés après la récolte, en automne
Avec les températures étonnamment douces de février, nous pouvions craindre une montée de sève trop précoce avec un risque d’ avancement des bourgeons et de gel tardif, mais la croissance des bourgeons fut conforme à la saison. Il nous reste à croiser les doigts afin de ne pas subir de gelées au mois d’ avril.
Cet exercice est indispensable au développement harmonieux des fruitiers, mais doit être réalisé de préférence dans l’ après-midi, en dehors des périodes de gel. Les arbres à Obigies sont des pommiers et poiriers basse-tige.
Le pommier « Belle de Boskoop » a maintenant sa structure définitive et je me contente de privilégier la lumière en son centre et à raccourcir ses rameaux les plus vigoureux. Le voici après la taille.
Le pommier » Reinette étoilée » ( ci-dessous ) est quelque peu décevant, j’ ai éliminé une des branches charpentières et raccourci les branches terminales, il est très vigoureux et nécessite chaque année une taille importante.
Les deux plus jeunes pommiers, Belle fleur et » Court pendu » ont remplacé deux arbres au rendement décevant ,un pêcher et un prunier.
Les deux poiriers, » Doyenné de Comice » et » Conférence « , sont les stars du petit verger. Ils ont leur dimension définitive et la taille consiste à éliminer le bois mort, raccourcir les jeunes rameaux de l’ année précédente et éviter tout croisement et contact entre les branches.
Tout en n’étant pas spécialiste de la taille des fruitiers, les lectures et une certaine expérience dans l’exploitation d’un ancien verger, me guident dans ce travail que j’apprécie beaucoup. Guider un jeune arbre ou redonner une belle forme à un arbre plus ancien et négligé m’apportent toujours beaucoup de satisfactions.
Quelques principesdoivent nous guider dans nos interventions:
– Il vaut mieux tailler moyennement chaque année plutôt que d’intervenir plus lourdement après quelques années. Autrement dit, il est préférable d’utiliser le sécateur plutôt que la tronçonneuse.
– Il est nécessaire d’observer régulièrement et de prendre du recul pour mieux discerner et donc éliminer les rameaux ou branches gênantes, blessées, se frottant aux autres ou orientées vers le centre de l’arbre. La lumière doit pouvoir pénétrer au centre de l’arbre, dans le cas contraire, les fruits obtenus seront chétifs et peu goûteux. Suivant le diamètre des tiges et branches, vous utiliserez le sécateur ou la scie égoïne. Sur les photos ci-dessous, j’ élimine des » gourmands « , rameaux de l’ année poussant à la verticale et ne donnant pas de bourgeons à fruit.Comme dirait Nicolas le jardinier du site Rustica: » les oiseaux doivent pouvoir voler et traverser l’ arbre sans s’ accrocher les ailes «
Taille du pommier » Reinette étoilée » ( Un jardin d’ Obigies – B. – 11/3/2019 )
Taille du pommier » Reinette étoilée » ( Un jardin d’ Obigies » – 11/3/2019 )
Il est nécessaire de raccourcir au moins d’un tiers, les rameaux de l’année que vous désirez conserver. Dans le cas contraire, votre arbre basse-tige ou demi-tige va s’élancer et filer trop en hauteur. Ci-dessous, le dernier coup de sécateur en prenant soin de le pratiquer juste au-dessus d’ un bourgeon orienté vers l’ extérieur.
– Les arbres pré-formés en pépinières sont évidemment plus faciles à entretenir que de jeunes arbres de plein vent qui prendront la forme et la taille que vous aurez décidé.
– Un principe de base est de couper en hiver (hors gelées) tous les rameaux poussant à la verticale (rameaux dits « à bois ») pour ne laisser que les rameaux poussant à l’horizontale ou vers le bas qui seront eux, porteurs de fruits. On peut également déformer des rameaux en les orientant vers le bas afin d’accélérer l’évolution des bourgeons en yeux à fruits: on parle d’arcure.
Voici une vue générale du verger, taille terminée et parachevé par la première tonte.
Vous trouverez de nombreux articles et ouvrages plus ou moins accessibles sur ce sujet mais après quelques recherches, j’ai trouvé sur wikipédia des précisions et un schéma très clair précisant les rameaux à privilégier et ceux à éliminer.
Un de mes derniers achats sur ce thème est le « Guide complet de la taille » de Richard Bird aux Ed. Sélection du Reader’s Digest.
Je vous en souhaite bonne lecture, bonne analyse et après vous être muni de votre sécateur, bon travail de taille. N’oubliez pas de broyer vos rameaux ( s’ ils sont sains ) et de répandre au pied de vos arbres et arbustes le broyat ainsi obtenu.
A très bientôt pour d’ autres nouvelles, astuces et photos !
Le 25 novembre approche et malgré une petite polémique sur le sujet, le vieil adage semble bien se vérifier: le temps est propice aux plantations et spécialement aux variétés aux racines nues, nettement moins chères et promises à une reprise plus sûre vu l’ humidité et la température de la terre. N’ hésitez pas à consulter votre pépiniériste le plus proche.
J’ en profite pour vous représenter la note publiée il y a quelques années, sur la plantation d’ un jeune arbre fruitier, un pêcher basse-tige » Reine du verger « , reprécisant en photos les principales étapes.
Vous profitez certainement de la clémence de cet automne pour ramasser les feuilles mortes. En effet, mieux vaut ne pas les laisser étouffer votre gazon, mais n’hésitez surtout pas à les utiliser soit en les incorporant au compost en formant des couches régulières en alternance avec des déchets verts ( déchets de cuisine et tonte de gazon ) et du broyat d’arbustes ou de haies, ou également pour pailler les pieds des arbustes, vivaces et rosiers.
Si la rigueur hivernale ne vous a pas encore permis de préparer vos arbres fruitiers, il n’ est pas trop tard mais il est temps d’ effectuer quelques travaux.
En effet, avant de traiter les arbres fruitiers contre les oeufs et larves de parasites et spores de maladies, il est indispensable d’ éliminer au maximum les lichens et mousse présents sur le tronc et les branches charpentières. Si ceux-ci ne sont pas directement dangereux, ils peuvent abriter les oeufs et larves des parasites qui attendent les premières chaleurs pour éclore et coloniser nos arbres fruitiers. J’utilise ici une brosse ménagère aux poils plus rigides, régulièrement trempée dans l’eau mais pas une brosse de fer qui abîmerait l’écorce.
Cette première opération terminée, j’ applique sur le tronc et les branches charpentières, au moyen d’une brosse aux poils souples, un badigeon de chaux. Effectuez votre mélange en ajoutant à la chaux, de l’eau pour obtenir un lait épais qui ne ruissellera pas trop quand vous l’appliquerez. Cette opération doit bien évidemment se pratiquer par temps sec afin que le badigeon de chaux sèche et reste bien appliqué sur l’écorce.
Précaution importante: munissez-vous de gants et lunettes de protection afin d’éviter des brûlures.
Il vous reste alors à appliquer le traitement hivernal de votre choix en sachant que vous trouvez maintenant dans les jardineries spécialisées des huiles à base de paraffine, respectueuses de notre environnement. C’est le traitement appliqué ici à Obigies.
Précautions importantes: Tenez compte de la météo: reportez votre traitement en cas de grand vent, de prévision de pluie et en cas de température trop basse. Afin d’obtenir un résultat optimal, veillez à lire attentivement la notice d’utilisation du produit choisi.
Pour terminer votre travail, éliminez les herbes indésirables et épandez du compost bien décomposé. Je plante également de l’ ail et laisserai se développer des capucines, fleurs annuelles comestibles , qui attireront les pucerons, apporteront au verger de la couleur tout l’été et ce jusqu’aux premières gelées. Une note récente leur est consacrée.
Mais cette lutte contre les parasites doit être complétée par l’ accueil de nos alliés naturels: oiseaux insectivores, chauve-souris, coccinelles, chrysopes et perce-oreilles. Mettons à leur disposition des abris naturels: haies, tas de bois, fagots de rameaux à bois creux, bûches percées de trous. Installons nichoirs et mangeoires lors des grands froids.
Profitons des journées hors-gel pour achever les tailles d’ arbustes à floraison estivale, les vignes, glycines, arbres palissés mais patientons jusqu’ en mars pour les arbres fruitiers ( pommes, poires ), les rosiers et Hydrangeas.
Que votre année 2020 soit belle et agréable au jardin !A bientôt pour d’ autres notes et photos.
Le verger prend ses couleurs d’ automne grâce aux capucines. Cette plante annuelle à la floraison généreuse dispose de nombreux atouts.
Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, à chaque printemps, je prélève quelques jeunes pousses, issues des graines tombées de l’ année précédente, pour les mettre à disposition des membres de la famille et amis de passage.
Plante herbacée annuelle ou vivace, la Grande Campanule – Tropaleum majus fait partie de la famille des Tropaéolacées. Ornementale et comestible, elle est probablement une hybride originaire d’ Amérique du Sud. Elle fut introduite en France en provenance du Pérou à la fin du 17ème S.
Naines ou grimpantes, les Capucines peuvent présenter des floraisons doubles. Elles possèdent 5 pétales arrondis, plus communément jaune, orange ou rouge mais certaines variétés offrent d’ autres coloris: abricot chez » Apricot Gleam « , grenat velouté presque noir chez » Black Velvet « et un feuillage remarquablement marbré de blanc crème chez » Alaska « . Sa floraison s’ étend de juin jusqu’ aux premières gelées.
Utilisée à l’ avant des massifs et dans les jardinières, les variétés naines » Alaska « , » Tip-top » et » Impératrice des Indes » vous seront conseillées. Les variétés rampantes dont » Hybride de Lobb « peuvent être également utilisées en grimpantes très décoratives si elles disposent d’ un support de type treillage et peuvent s’ étaler jusqu’ à 2,50 m.
En plus d’ offrir des fleurs comestibles qui égaieront vos salades, les graines issues des boutons floraux, confites au vinaigre, peuvent être utilisées comme des câpres. Je me permets de reprendre ici la recette du blog lesaubergistes.wordpress.com et peux vous garantir la qualité du produit fini. J’ ai en effet pu apprécier cette première préparation et augmenterai la production cette année.
» Contrairement aux vrais câpres qui sont faits à partir des boutons de fleurs, les « câpres » de capucines sont réalisés grâce aux fruits. Il faut donc attendre la fin de l’ été pour cueillir les fruits des capucines, qui sont souvent en grappes de trois. Il est important de les cueillir quand ils sont vert tendre et non lorsqu’ils commencent à jaunir sinon vos câpres seront secs. La méthode est simple. Les déposer dans un bol et les couvrir sous du gros sel. Attendre toute une nuit, puis bien nettoyer les fruits à l’ aide d’ un essuie-tout. Placer ensuite les fruits dans des pots à conserve avec des grains de poivre et quelques fines herbes ( thym et estragon ). Faire bouillir moitié vinaigre blanc et moitié eau et verser encore bouillant sur les câpres. Fermer immédiatement les pots. Attendre au moins un mois pour les consommer, mais ils seront meilleurs encore au bout de six mois environ. Le goût de cette marinade est beaucoup plus piquant que les câpres que l’ on trouve sur le marché » . Les auteurs du blog suggèrent d’ essayer la recette avec un peu de sucre pour casser l’ amertume du vinaigre. Il parait qu’ on peut également faire une sorte de poivre avec ces fruits.
Il suffirait de les laisser sécher et de les écraser ensuite dans un pilon mais n’ ayant pas encore essayé, je ne peux vous garantir le résultat. Si vous essayez avant moi, n’ hésitez pas à faire part de votre expérience. Merci d’ avance pour nos lecteurs.
Je l’ utilise également au pied des arbres fruitiers comme plante-piège. En effet, elle a la faculté d’ attirer les pucerons et autres » indésirables » mais également de colorer votre verger par sa floraison généreuse.
J’ ai le plaisir de vous proposer en illustration de cet article, un lien vers une vidéo tournée au jardin par l’ équipe You Tube du site français de vente en ligne de plantes » Promesses de fleurs « . Equipe constituée de l’ animateur-journaliste Olivier Allard et le cameraman-réalisateur Philippe Minot.Un clic sur ce lienvous ouvre la vidéohttps://youtu.be/FHAG0nLgjZc
A bientôt pour d’ autres nouvelles et photos depuis un jardin d’ Obigies !