L' histoire d' un jardin et de ses visiteurs au fil des saisons
Auteur : Un jardin d' Obigies
Enseignant en Education Physique à la retraite, passionné de nature et de photo, la création et l' entretien de ce petit bout de terre de 19 ares à Obigies dans le Hainaut occidental ( Belgique ) m' ont incité à créer ce blog afin de partager avec d' autres passionnés mon expérience et mes nombreuses observations sur toute la vie présente autour de la mare placée au centre du jardin. Bienvenue à tous et toutes dans mon petit paradis.
Il est le plus grand visiteur du jardin et si les poissons rouges de la mare sont régulièrement impressionnés par ce grand prédateur, j’ ai eu la chance, il y a quelques jours, d’ observer et de photographier dans de belles conditions de lumière sa technique efficace de pêche.
Dans la grisaille de ce matin, une plante illumine le petit bassin de lagunage. Quoi de plus normal pour celle qu’ on nomme également la « plante bougie « . Je voudrais vous faire admirer aujourd’hui l’ Orontium aquaticum ou l’ Oronce . Elle fait partie de la famille des Aracées et est originaire d’Amérique du Nord.
Cette remarquable plante aquatique possède de grands rhizomes qui se développent dans l’eau. Les feuilles vert bleuté, en fer de lance, se dressent au-dessus de la surface en formant une belle touffe arrondie de 30 à 40 cm de hauteur. En eau profonde, une partie du feuillage flotte à la surface. Les fleurs se dressent telles des bougies jusqu’à 20 à 30 cm de hauteur. Elles se renouvellent sans interruption de mars-avril à juin-juillet, selon le climat.
Cette année, le muguet de nos jardins est en avance et vous ne pourrez sans doute pas résister à offrir cette petite fleur aux clochettes banches si délicates. Il est néanmoins important d’ en connaître ses principes actifs utilisées en parfumerie et en pharmacologie et de prendre des précautions surtout vis-à-vis des plus jeunes enfants.
Malgré les conditions climatiques relativement privilégiées constatées en Hainaut occidental, l’ hiver a repointé le bout de son nez à Obigies durant la nuit du 6 au 7 avril, avec des températures proches de 0° et la pose d’ une fine couche de neige.
J’ ai fait un rapide tour du jardin pour profiter des floraisons printanières dans ce décor qui allait certainement être éphémère et pour vérifier l’ avancement des bourgeons des arbres et arbustes fruitiers.
Opération nécessaire pour éliminer la mousse et tous les déchets des tontes régulières de l’été, elle s’effectue idéalement deux fois par an: au printemps et en automne. En fonction de l’étendue de votre gazon, vous opterez pour l’outil manuel, sorte de râteau aux lames plus fines, le scarificateur électrique et si la surface l’exige, vous utiliserez l’engin à moteur thermique ( photo ci-dessous ) que vous trouverez à des prix raisonnables dans des centres de bricolage ou de location de matériel. Pour une journée, il vous en coûtera de 40 à 60 €.
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Ce « coup de peigne » nécessitera deux passages dans les deux sens, suivis de ramassage des déchets avec la tondeuse. Cela vous donnera un volume d’herbe et de mousse que vous incorporerez à votre compost en fines couches et que vous pouvez également utiliser en mulching dans vos plate-bandes. Je vous conseille néanmoins d’ éliminer le produit de votre première tonte, celui-ci contient en effet les graines des nombreuses herbes indésirables. Vous pouvez également conserver l’excédent dans un coin du jardin pour l’ajouter au compost durant tout l’hiver en alternant couches de broyat, déchets de cuisine et paille.
Voici une vue du jardin après l’ opération réalisée le 17/4/2020 avec un scarificateur électrique plus silencieux et léger à manipuler. Le seul inconvénient étant l’ attention à porter au fil électrique.
Il vous restera à épandre du compost ou un bon engrais organique à action lente pour voir votre gazon rajeuni et prêt à embellir votre décor quotidien.
Bon courage pour ce travail assez conséquent et à bientôt pour d’ autres photos et infos.
Le proverbe nous dit : » Taille tôt, taille tard mais rien ne vaut la taille de mars ». Le mois de mars est propice à la taille en général et avec les températures particulièrement basses ces dernières semaines,, le travail s’ est achevé un peu plus tard que les années précédentes. Je parle ici de la taille des arbres fruitiers ( fruits à pépins: pommiers, poiriers ), les arbres fruitiers à noyaux ( cerisiers, pruniers, pêchers ) sont taillés après la récolte, en automne
Avec les températures étonnamment douces de février, nous pouvions craindre une montée de sève trop précoce avec un risque d’ avancement des bourgeons et de gel tardif, mais la croissance des bourgeons fut conforme à la saison. Il nous reste à croiser les doigts afin de ne pas subir de gelées au mois d’ avril.
Cet exercice est indispensable au développement harmonieux des fruitiers, mais doit être réalisé de préférence dans l’ après-midi, en dehors des périodes de gel. Les arbres à Obigies sont des pommiers et poiriers basse-tige.
Le pommier « Belle de Boskoop » a maintenant sa structure définitive et je me contente de privilégier la lumière en son centre et à raccourcir ses rameaux les plus vigoureux. Le voici après la taille.
Le pommier » Reinette étoilée » ( ci-dessous ) est quelque peu décevant, j’ ai éliminé une des branches charpentières et raccourci les branches terminales, il est très vigoureux et nécessite chaque année une taille importante.
Les deux plus jeunes pommiers, Belle fleur et » Court pendu » ont remplacé deux arbres au rendement décevant ,un pêcher et un prunier.
Les deux poiriers, » Doyenné de Comice » et » Conférence « , sont les stars du petit verger. Ils ont leur dimension définitive et la taille consiste à éliminer le bois mort, raccourcir les jeunes rameaux de l’ année précédente et éviter tout croisement et contact entre les branches.
Tout en n’étant pas spécialiste de la taille des fruitiers, les lectures et une certaine expérience dans l’exploitation d’un ancien verger, me guident dans ce travail que j’apprécie beaucoup. Guider un jeune arbre ou redonner une belle forme à un arbre plus ancien et négligé m’apportent toujours beaucoup de satisfactions.
Quelques principesdoivent nous guider dans nos interventions:
– Il vaut mieux tailler moyennement chaque année plutôt que d’intervenir plus lourdement après quelques années. Autrement dit, il est préférable d’utiliser le sécateur plutôt que la tronçonneuse.
– Il est nécessaire d’observer régulièrement et de prendre du recul pour mieux discerner et donc éliminer les rameaux ou branches gênantes, blessées, se frottant aux autres ou orientées vers le centre de l’arbre. La lumière doit pouvoir pénétrer au centre de l’arbre, dans le cas contraire, les fruits obtenus seront chétifs et peu goûteux. Suivant le diamètre des tiges et branches, vous utiliserez le sécateur ou la scie égoïne. Sur les photos ci-dessous, j’ élimine des » gourmands « , rameaux de l’ année poussant à la verticale et ne donnant pas de bourgeons à fruit.Comme dirait Nicolas le jardinier du site Rustica: » les oiseaux doivent pouvoir voler et traverser l’ arbre sans s’ accrocher les ailes «
Taille du pommier » Reinette étoilée » ( Un jardin d’ Obigies – B. – 11/3/2019 )
Taille du pommier » Reinette étoilée » ( Un jardin d’ Obigies » – 11/3/2019 )
Il est nécessaire de raccourcir au moins d’un tiers, les rameaux de l’année que vous désirez conserver. Dans le cas contraire, votre arbre basse-tige ou demi-tige va s’élancer et filer trop en hauteur. Ci-dessous, le dernier coup de sécateur en prenant soin de le pratiquer juste au-dessus d’ un bourgeon orienté vers l’ extérieur.
– Les arbres pré-formés en pépinières sont évidemment plus faciles à entretenir que de jeunes arbres de plein vent qui prendront la forme et la taille que vous aurez décidé.
– Un principe de base est de couper en hiver (hors gelées) tous les rameaux poussant à la verticale (rameaux dits « à bois ») pour ne laisser que les rameaux poussant à l’horizontale ou vers le bas qui seront eux, porteurs de fruits. On peut également déformer des rameaux en les orientant vers le bas afin d’accélérer l’évolution des bourgeons en yeux à fruits: on parle d’arcure.
Voici une vue générale du verger, taille terminée et parachevé par la première tonte.
Vous trouverez de nombreux articles et ouvrages plus ou moins accessibles sur ce sujet mais après quelques recherches, j’ai trouvé sur wikipédia des précisions et un schéma très clair précisant les rameaux à privilégier et ceux à éliminer.
Un de mes derniers achats sur ce thème est le « Guide complet de la taille » de Richard Bird aux Ed. Sélection du Reader’s Digest.
Je vous en souhaite bonne lecture, bonne analyse et après vous être muni de votre sécateur, bon travail de taille. N’oubliez pas de broyer vos rameaux ( s’ ils sont sains ) et de répandre au pied de vos arbres et arbustes le broyat ainsi obtenu.
A très bientôt pour d’ autres nouvelles, astuces et photos !
Je vous ai déjà présenté ce magnifique oiseau dans une note plus ancienne et comme l’ amateur de photo nature que je suis, je profite de la belle luminosité d’ aujourd’hui pour guetter son arrivée et par chance, la flèche bleue est bien présente ce jour au-dessus de la mare à l’ eau très claire, choisissant la structure décorative et le saule noueux comme perchoir pour choisir le mets du jour.
Pour la première fois, j’ ai pu le saisir en vol et je ne peux résister au plaisir de partager avec vous ces beaux moments que nous réserve l’ observation des visiteurs de la mare.
Et vient ensuite le moment de la dégustation ou plutôt l’ engloutissement du fruit de sa pêche, après l’ avoir assommé en le frappant sur son perchoir et l’ avoir introduit dans son bec, la tête la première, afin de ne pas se blesser avec les écailles.
J’ espère que le printemps qui s’ annonce nous réservera d’ autres beaux moments que je ne manquerai pas de vous partager. En attendant, la taille des fruitiers se poursuit et le travail pourra reprendre au potager.
A bientôt ! Bon courage et bonheur au jardin à vous tous !
Si vous désirez accueillir ces petits mammifères bien sympathiques et utiles au jardin, vous pouvez aménager facilement un abri pour l’ hiver. Une caissette en bois, un lit de paille, le tout recouvert de branchages et d’ une belle couverture épaisse de feuilles feront l’ affaire. Si vous lui souhaitez un confort 3 *, vous pouvez trouver dans des jardineries spécialisées ou sur internet, des abris en bois spécialement conçus pour eux.
Si vous ne l’avez pas encore installé au fond de votre jardin, dans un coin plutôt ombragé, il n’est pas trop tard pour choisir l’emplacement de votre bac à compost: endroit où vous allez rassembler et transformer différentes matières organiques: déchets de table, du jardin, fumier de poules, paille, en un amendement de qualité. ( voir ci-dessus compost mûr prêt à l’ emploi )
L’ utilisation du lierre au jardin suscite encore la controverse. Cette plante à la croissance rapide est souvent critiquée en raison de sa tendance à envahir, à couvrir les murs et les sentiers. Ses défenseurs dont je fais partie, apprécient le vert tendre de ses jeunes feuilles lors de la repousse printanière. Elle s’ accommode de tout type de sol et accepte aussi bien l’ ombre que le soleil.