
Si vous ne l’avez pas encore installé au fond de votre jardin, dans un coin plutôt ombragé, il n’est pas trop tard pour choisir l’emplacement de votre bac à compost: endroit où vous allez rassembler et transformer différentes matières organiques: déchets de table, du jardin, fumier de poules, paille, en un amendement de qualité. ( voir ci-dessus compost mûr prêt à l’ emploi )
Bacs à compost au jardin d’ Obigies
Cet endroit n’étant pas le plus esthétique de votre jardin, placez-le à un emplacement discret, ici derrière l’abri de jardin et entouré de bruyère et en été de capucines qui s’ y accrocheront. Vous pouvez y planter autour, une haie à feuillage persistant. Votre voisin n’a rien à craindre: votre compost sera inodore s’il est bien équilibré et mélangé régulièrement.
Ce compost allégera votre sol trop lourd et favorisera son aération et son drainage. Si par contre, vous disposez d’un sol trop léger, il améliorera sa capacité de rétention d’eau et des éléments nutritifs. Cette transformation des déchets nécessite trois éléments: de la matière organique, de l’air et de l’eau et … un peu de temps mais vous deviendrez autonome en amendements et fertilisants tout en recyclant vos déchets.
Si vous avez de la place, l’idéal est de bricoler à l ‘aide de planches ajourées (p.ex. des palettes de récupération) ou des treillis, deux ou trois compartiments de 1 m3 afin de transférer après 6 à 8 semaines, les matières dans le compartiment juxtaposé, mélangeant ainsi les différents composants afin d’achever leur transformation due à des bactéries, champignons, algues, insectes et vers de terre. Si vous ne disposez que d’un compartiment, mélangez votre tas le plus souvent possible au moyen d’une fourche-bêche car c’est au centre que se fait la transformation. La température doit atteindre 50° à 70° dans les premières semaines avant de diminuer.

Pour la réussite du compostage, il est indispensable d’alterner les couches de matériaux secs (feuilles, rameaux, broyat) et de matériaux verts et humides (déchets de légumes, tonte de gazon) avec du fumier de poules et de la paille pour aérer. Il vaut mieux éviter les rameaux et feuilles de rosiers et d’arbres fruitiers sujets aux maladies. Si vous pouvez stocker des feuilles ou du broyat en automne, stockez les dans des petits silos , vous pourrez les incorporer régulièrement en couches pendant toute l’année.

Les activateurs vendus dans le commerce ne sont pas indispensables si vous dispersez tous les 30 cm d’épaisseur, un peu de terre ou du vieux compost contenant les micro-organismes indispensables à la transformation de ce que vous déposez.
Si les premiers mois, vous devez maintenir les matières humides, lors de la fin de la transformation, après plusieurs retournements du tas, vous avez intérêt à couvrir votre bac afin d’éviter le lessivage de votre produit fini lors de pluies abondantes. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, j’ utilise un outil maison ( vieux cadre et grillage pour volière ) pour tamiser le compost et replacer les éléments non encore décomposés dans le premier bac.
Et maintenant, à votre fourche-bêche et n’hésitez pas à utiliser cet « or brun » au pied de vos plantes favorites. Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille de lire « Le jardinage écologique » de Yves Gagnon aux Editions Colloïdales.
A bientôt pour d’ autres infos et photos !
Patrick depuis un jardin d’ Obigies !
2 commentaires sur “Le compost : l’or brun du jardinier”