L’ arrivée des Grives litornes

Le Malus Everest, pommier ornemental suscite actuellement beaucoup d’ intérêt chez les oiseaux de nos jardins. Si j’ observe chaque hiver les mésanges et les merles noirs qui se délectent des petites pommes colorées, cet hiver et certainement en raison des conditions météo actuelles, gel et neige, des grives litornes se sont invitées et comptent bien prendre part au festin. Faisons connaissance avec cette grive plus colorée que la grive musicienne, plus commune dans nos jardins.

De l’ ordre des Passériformes et de la famille des turdidés, la Grive litorne, à la différence des autres grives est haute en couleurs. Elle se distingue par le gris ardoise de la tête, de la partie arrière de son cou et du croupion. le dos est brun et la queue est noire. Les parties inférieures sont blanchâtres avec du jaune-orange sur la poitrine et des stries et taches noires sur les côtés de la poitrine. Le bec est jaune et les pattes noir brunâtres.

En temps normal, elles consomment vers, limaces, insectes, araignées mais lorsque les conditions climatiques deviennent plus difficiles, dès l’ automne, venant de Scandinavie et des pays d’ Europe de l’ Est, elles arrivent chez nous par centaines, mêlées aux Grives mauvis, observées ici à la mare le 9/11/2020.

Elles se rabattent, en bandes, sur les baies qu’ offrent nos arbustes tels l’ aubépine, le sureau, l’ églantier, le houx et dès que les baies viennent à manquer, elles visitent nos jardins et rôdent autour des mangeoires et au pied de nos arbres fruitiers à la recherche des fruits abandonnés .

A terre, comme les autres oiseaux de l’ espèce, elles progressent par bonds successifs. Alarmées, elles s’ arrêtent soudainement, se tenant droites, scrutant de tous côtés et à l’ approche d’ un prédateur, toute la bande se réfugie dans un arbre voisin.

En mars et début avril, elles quittent leur quartier d’ hivernage pour rejoindre leurs sites de nidification en Scandinavie et Europe de l’ Est. Elles construisent leur nid à la fourche d’ un grand arbre. formé d’ herbes et de boue, elles y couvent 5 à 6 oeufs qui éclosent au bout de 11 à 14 jours.

Si nous restons attentifs à la vie dans nos jardins, nous aurons peut-être la chance d’ avoir d’ autres observations intéressantes. Si c’est le cas à Obigies, je ne manquerai pas de vous en faire profiter. Voici quelques dernières photos dont une illustre la prise de possession de sa source de nourriture, les fruits du Malus. Pendant plusieurs jours, la Grive litorne a chassé les Merles noir des environs du pommier ornemental, eux qui en profitaient principalement les hivers passés.

Sources bibliographiques; l’ excellent site ornitho Oiseaux.net et  » Le guide ornitho  » de K.Mullarney, L.Svensson, D. Zetterstöm, P.J.Grant aux Ed. Delachaux et Niestlé

A bientôt !

Patrick

9 commentaires sur “L’ arrivée des Grives litornes

Laisser un commentaire