
Facilement identifiable par son cri et ses martèlements répétés et bruyants sur le tronc du noyer, le Pic épeiche, visible occasionnellement les années précédentes, se montre très actif depuis quelques jours. Je vous propose de faire connaissance avec un des oiseaux acrobates du jardin.
Ce pic de taille moyenne ( 23 à 26 cm L. et 38 à 44 cm d’ envergure ) est le plus commun de la famille des Picidés. Facilement reconnaissable par son plumage noir, blanc et rouge, le mâle ici photographié se distingue de la femelle par sa calotte rouge, couleur observable également chez les juvéniles.
Son bec est droit et tranchant à son extrémité et il s’ en sert pour creuser le bois mort ou vivant pour trouver sa nourriture et creuser son nid. En hiver, tout en restant insectivore, il devient également granivore, recherchant graines de conifères, de charmes, noix et noisettes qu’ il est capable de briser alors qu’ il les tient coincés entre ses doigts. On peut l’ observer également en hiver, aux mangeoires garnies de cacahuètes et de graines de tournesol. Occasionnellement, il peut se nourrir de cerises, de sève et de gomme de certains arbres. Visiblement à Obigies, il semble apprécier la sève de noyer. Il s’ attaque parfois aux couvées et nichées d’ espèces cavernicoles comme les mésanges, agrandissant du bec, le trou d’ accès au nichoir.
Le tambourinement, jusqu’ à 600 répétitions par jour est audible de très loin et se manifeste spécialement au printemps afin d’ attirer l’ attention de la femelle et de marquer son territoire. Le mâle creuse dans le tronc, une loge de 25 à 35 cm de profondeur, large de 12 cm avec un trou d’ entrée de 5 à 6 cm. La femelle pond de 5 à 7 oeufs blancs de fin avril à début juin. L’ incubation dure de 10 à 12 jours, assurée par la femelle le jour et par le mâle la nuit. Les jeunes seront nourris pendant 20 à 23 jours. Leur espérance de vie est de 10 ans et l’ espèce est plutôt en expansion.
En conclusion, je dirais que je suis heureux de pouvoir l’ observer régulièrement mais j’ espère quand même que notre noyer résistera à ses coups répétés et nous gratifiera encore longtemps son ombre pour les chaudes journées d’ été.
A bientôt pour d’ autres nouvelles et photos du jardin. L’ activité au potager va s’ intensifier et j’ y reviendrai dans les notes suivantes. Portez-vous bien et n’ hésitez pas à manipuler la terre de votre jardin, c’ est excellent pour le moral !
Patrick depuis un jardin d’ Obigies
Réf.bibl.: Le guide ornitho aux Ed. Delachaux et Niestlé – Site http://www.oiseaux.net – » Accueillir les oiseaux au jardin » de mon ami Benoît Huc aux Ed. Ulmer
Toujours un plaisir de lire tes articles Patrick
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Merci Cyril )
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