» En jardinage écologique, on travaille la terre le moins possible car l’état naturel du sol doit être respecté. Comme les micro-organismes se développent, selon les espèces, dans des couches bien spécifiques du sol, un retournement du sol en profondeur perturbe grandement leur activité. Aucune intervention modifiant les couches du sol ne sera donc entreprise sans justification valable. » C’est ainsi que Yves Gagnon, promoteur et formateur canadien réputé en jardinage écologique, introduit le chapitre « Le travail du sol » dans son livre » Le jardinage écologique « aux Ed. Colloïdales.
La manière dont on prépare la terre compte pour beaucoup dans sa fertilité. Selon la nature du sol, on interviendra différemment.
En sol très léger à dominante sablonneux, comme ici à Obigies, le travail du sol est réduit au strict minimum. Plutôt que d’aligner mes plantations et semis au fur et à mesure de la saison, j’ai décidé d’appliquer la technique des planches permanentes et de la rotation des cultures que je détaillerai dans un prochain article.
Petite modification par rapport à la disposition en 8 planches de +- 1,20 m de largeur, je vais progressivement cultiver sur 4 carrés. L’objectif étant d’augmenter un peu la surface et d’ amplifier l’effet décoratif. Les travaux suivants consisteront au maintien de la terre par des planches.
Avant l’hiver, les jeunes fraisiers, l’ail et des oignons d’hiver ont été mis en place. Avant la plantation des échalotes et des oignons de conservation, un coup de griffe pour incorporer le compost et un coup de râteau ont suffi à préparer la terre. Rien ne presse pour les semis en pleine terre, même si les températures très clémentes nous feraient oublier les possibilités de nuit encore trop fraîches. En attendant que tout rique de gel soit écarté, des jeunes plants de salade ont trouvé abri sous le tunnel.
Les sol argileux, plus capricieux, demandent plus de précautions. Le principal problème rencontré est le compactage du sol s’il est travaillé au mauvais moment. A l’automne, il faut le travailler de façon assez grossière. Les alternances gel-dégel fissurent les mottes et donnent une structure grumeleuse. Au printemps, lorsque le sol n’est ni trop humide ni trop sec. La motte doit se défaire en petits agrégats en la pressant en main. Vous pouvez ensuite la travailler à la fourche-bêche ou au moto-fraiseur passé à basse vitesse.
Pour revenir au potager d’ Obigies, dans les autres parties non encore retravaillées, subsistent les produits de mes divisions de graminées et des récupérations des vivaces qui se multiplient facilement. Ces plantes feront plaisir aux amis de passage et aux membres de la famille.
Si vous ne l’avez pas encore fait, il est grand temps de vous procurer vos plants de pommes de terre que vous prendrez soin de placer en caissettes dans une pièce bien éclairée et à t° moyenne et constante. N’hésitez pas à les aérer quand les conditions le permettent. Manquant de place, je n’en cultiverai pas cette année.
Si vous désirez en savoir plus sur le jardinage écologique, je vous conseille le livre de Yves Gagnon cité en début de note. Si vous appliquez d’autres astuces respectueuses de l’environnement, n’hésitez pas à nous en faire part.
Profitez bien des moments de beau temps. A bientôt pour suivre l’évolution des travaux au potager.
J’ai bien appliqué cette méthode cette année de ne pas bêcher mais simplement remuer la terre. Et mes plants de pommes de terre sont prêts à être mis en germination. J’ai en fait récupéré des plants de ce qui a été produit l’année dernière, on verra ce que cela donne, mais mon grand-père faisait pareil. Car dans mes deux carrés de potager, j’avais mis des cornes de gatte. J’en ai eu 5 kilos, inoui ! Je garde de nouveau cette variété pour cette année. Merci pour tes précieux conseils !
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Bonne réussite et excuse-moi pour l’absence de réponse à tes commentaires, mais j’ai été privé d’internet quelques jours. à bientôt.
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