
Profitant des températures exceptionnellement douces de ce printemps, nos élégantes plongeuses ont retrouvé le chemin de leur plan d’eau préféré.
Elles font partie de la famille des amphibiens et du genre « anoures » c-à-d. dépourvues de queue contrairement aux salamandres et tritons qui font partie des « urodèles ». Celles-ci s’appellent « Rana esculenta » ou plus vulgairement grenouille verte.
Si elles ne sont pas en balade alimentaire dans les parterres à la chasse aux insectes, nous pouvons les observer au bord de la pièce d’eau, se prélassant déjà sous les rayons généreux du soleil. Leurs prouesses sportives du bord de l’eau ravissent nos petits-enfants, surpris par leurs plongeons spectaculaires lorsqu’ ils se rendent à la balançoire fixée à une branche du noyer.
Elles se nourrissent également d’ insectes, de libellules et demoiselles imprudentes qui viennent pondre dans la mare. Et c’ est souvent, posées sur les feuilles de nénuphar qu’ elles chassent avec parfois une réussite comme sur la photo ci-dessous où un Anax imperator était au menu du jour.
Lors de la saison des amours, en ce mois d’ avril, les mâles, de taille plus petite que les femelles, émettent des coassements bruyants qui pourraient même gêner votre voisinage, et ce grâce aux sacs vocaux dont ils sont dotés.

Leur peau est nue, sans écailles ni carapace. Très fine, elle doit rester humide en permanence et c’ est pour cette raison qu’ il faut éviter de les manipuler ou si c’ est nécessaire, ne le faire qu’ avec les mains préalablement mouillées. Elle constitue leur organe respiratoire qui suffit à leurs besoins respiratoires, dans l’ eau comme dans l’ air humide. Cette propriété de la peau leur permet d’ hiberner dans l’ eau pendant de longs mois sans avoir à remonter à la surface. La taille du point d’ eau doit être au minimum de 4 m2 et d’ une profondeur de 0,60 à 1 m de profondeur. Chez les têtards, la respiration cutanée est complétée par des branchies qui sont progressivement remplacées par des poumons primitifs.

Si vous désirez en savoir plus sur la vie observable dans les mares et petits points d’ eau, je ne peux que vous conseiller le livre » Jardins d’ eau » de J-Cl. Arnoux aux Ed. Larousse .
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Patrick depuis Un jardin d’ Obigies